Jeudi 11 juin 2009 à 2:26

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Nous sommes tous si fragile…
Se dit-il déposant son regard sur les toits de sa ville nocturne.
Il suffit d’un regard d’un geste pour embraser les feux de l’âme.
Il suffit d’un souvenir pour raviver la flamme.

Nous sommes si frêle…
Se dit-il s’affalant sur  son immense lit de soie.
Il suffit d’une faute, il suffit d’une seule et unique faute.
Il suffit d’une fraction de seconde de doute, d’un infime égarement .

Nous sommes si vulnérable
Se dit-il s’enroulant dans ses épais draps de laines.
Il suffit d’un remord , d’un regret, d’un malentendu
Il suffit d’un instant empreint de folie, d’un moment chaotique.

Nous sommes si chétifs
Se dit-il déposant un baiser sur sa peluche éléphant préférée.
Il suffit d’un rien, de cette chose apparu du vide profond;
Il suffit de glisser un regard à travers le miroir de sa propre angoisse.

Nous sommes si chétifs, précaire, instable, périssable, éphémère….
Se dit-il encore tandis qu’il s’enfonçait plus profondément dans la nuit.

Mais nous produisons tant de magie, tant de beauté qu’il est naturel que nous ne soyons que passagers d’un navire inconnu. Oui l’homme Est-ce qu’il est. Un paradoxe ambulant qui trimbale sa valise de création depuis la gare de la création .


 

Mercredi 20 mai 2009 à 16:22

Une douceur suave l’entoure. La lumière rose l’auréole et la berce délicieusement. Là tapis dans l’ombre il se prélasse. Mais sans le savoir ce havre de tranquillité va se briser et le soumettre à la terrible réalité du monde de ses semblables.

Le début de conscience qu’est-ce petit être vibre déjà, il frémit d’une peur indicible. Soudain une lumière opalescente l’aveugle violemment lui brulant ses petits yeux fragiles. Sa première bouffée d’air inhalée lui déchire les poumons dans un cris strident et retentissant. Sa peau laiteuse et molle  se heurte à un plastic rugueux et collant. L’air environnent est désormais chaud, lourd, poisseux et étouffant.

Face au calme précédent sa genèse , il réside ici un bruit incessant et aigu vibrant à ses oreilles. Il capte déjà certaines des émotions environnante : le soulagement d’une mère, le bonheur aussi. L’indifférence et le dégout de certains. Toute cette confusion lui vrille l’esprit, martèle sauvagement sa jeune conscience.

Plus loin il capte les crissements de pneus sur l’asphalte chaud et fondant, les hurlements d’effrois et de panique. Les gens qui courent le souffle court, la sueur les larmes.

Le soleil ce couche sur ce chaos urbain, parant d’or la tuile scintillante des hauts toits. Le pourpre des nuages impose ses reflets crépusculaire sur les eaux boueuses du long fleuve sinueux se tortillant à quelques pas de ce petit bébé.

Lorsque enfin la nuit et un calme paradoxale  plonge le monde dans l’obscurité bien plus loin il ressent la haine, la violence, la jalousie, la cupidité miroir parfait de l’amour d’autre êtres et du bonheur de ceux-ci.

Il sait déjà que l’homme est ange et démon, les anges lui paraissent briller bien faiblement dans cette guerre civil des âmes, comparativement aux hordes diluviennes de démons éclaboussant ce monde.

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Jeudi 9 avril 2009 à 0:04

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Mercredi 11 février 2009 à 15:10

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Je me lève poussivement, le moindre geste s’apparente à un supplice. Je commence vraiment à prendre gout à cette vie de mollusque. Au fond beaucoup de personne semble aspirer à de grande ambition, mais face à l’effort la banalité semble plus accessible….
Bref… Mon Libris Mortis, Ou- es-tu mon petit ?
La surface de mon précieux livre du souvenir, est recouverte d’une fine épaisseur de poussière. Sa couverture en peau c’est racornie aux angles, il semble que je le délaisse en ce moment… Pauvre petite chose. Je l’ouvre et je griffonne.

 Le souffle court il s’effondre sur le sable brulant, là au pied de l’immense Jérusalem. De sa sénestre il macule ce sable ocre pour y dessiner le signe du diable. Lui le templier, qui avait abattu tant d’ennemi de son dieu, lui qui avait passé ces heures sans fin, accoudé au banc glacé de la chapelle Saint Anne.
Ce templier renonçait aujourd’hui à tout ce en quoi il avait cru.

Cent pieds plus loin les siens tombaient sous les assauts du grand Saladin. Le Spectre de dame mort se frayait un chemin frénétique, à l’aide du concert de métal. Dame frayeur elle emplissait l’enceinte de la ville sainte, passant sur les vieillards, les nourrissons.

Nul doute que ces deux conspiratrice fomentaient ce coup du sort depuis longtemps . Leur dessein est fallacieux masqué à la vue des hommes, saisissable et futile, et à la fois  inatteignable.

Le templier recracha d’un ultime spasme un jet acide de bile mêlé de sang. Sa vue se troubla à mesure que son corps se rapprochait du sable brûlant. Il s’écroula là , lamentablement, sans aide divine.


Jeudi 11 décembre 2008 à 0:17

Il faut payer par son sang, et sa peine, il faut être récompenser par la joie et la satisfaction pour l’appréhender.

Les cicatrices  en sont sa marque inéluctable.

C’est au moment ou son ombre parait la plus noir qu’elle vous offre ce doux rayon de lune.

Comment ne pas pousser ce rire sardonique en constatant son âpreté .

Comment ne pas plonger dans le reflet fallacieux de ces lacs gelés.

Peut-on plonger un regard après, qu’est-il au-delà d’ELLE ?
Conserve-t-elle toute signification si il n’existe plus rien après ? Pourquoi toute ces ambigüités, ces paradoxes troublants pour ne plus être rien lorsqu’elle disparait ?

Ce coup d’œil est osé et il me donne un abjecte vertige…Je m’abandonne à une réflexion sans fond alors que cette nuit elle à une fin.
J’abdique donc… Logique… Non ?



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